Vous qui êtes tentés par l’aventure entrepreneuriale, mais pas par la solitude de l’indépendant, vous pouvez trouver chaussure à votre pied dans ce type d’organisation qui fonctionne sur la base du travail collaboratif.
Vous avez de 35 à 45 ans, la fibre entrepreneuriale, une expérience d’au moins huit/dix ans en entreprise et le sentiment d’avoir fait le tour de ce modèle d’organisation vertical. Ou bien, vous avez passé les 45 ans, occupé des postes opérationnels de haut niveau et vous souhaitez réorienter votre parcours tout en gardant un cadre, mais un cadre différent du modèle hiérarchique des organisations traditionnelles ou de la franchise qui oblige le franchisé à respecter la prérogative d’image de l’enseigne. Ou encore, vous êtes senior, avez été mis sur la touche dans votre entreprise et vous prévoyez de créer votre activité. Le réseau coopératif, type d’organisation qui se développe depuis une quinzaine d’années, peut répondre à vos attentes.
Différent du management de transition, de l’intérim ou du temps partagé, qui ne sont pas des modèles organisationnels, mais relèvent de l’apport de compétences manquantes au sein d’une entreprise, le réseau coopératif permet d’être « indépendant tout en bénéficiant d’une marque reconnue, mais sans payer un franchiseur ni être soumis à une hiérarchie verticale. Ce réseau a pour but de fédérer et de mutualiser les ressources (les compétences et expertises métiers et les moyens techniques) sur la base du volontariat de chacun », explique Cyril Poméon, président et associé d’Euklead Consulting, réseau de quinze cabinets indépendants spécialisés dans l’optimisation des coûts.
« Une communauté d’associés dans laquelle chacun donne son temps »
Le travail collaboratif est la pierre angulaire de ce type de réseau qui rassemble des profils d’entrepreneurs qui ne souhaitent pas être isolés et veulent profiter des avantages du collectif. « C’est une communauté d’associés dans laquelle chacun donne son temps et apporte sa pierre à l’édifice », poursuit notre interlocuteur. Les associés sont ainsi sollicités pour prendre part à des projets de communication, de développement commercial ou de comptabilité, dans le but de développer le réseau. L’implication est donc plus humaine que financière. Profils d’entrepreneurs, certes, mais qui peuvent faire valoir une expérience en entreprise.
Une expérience préalable en entreprise est requise.
Avoir connu de l’intérieur le modèle traditionnel de l’entreprise permet d’être sensible à son fonctionnement. C’est un prérequis pour rejoindre Euklead qui se distingue ainsi des cabinets de conseil classiques dont les profils ont une connaissance plus extérieure des entreprises et en saisissent donc moins nettement les différences culturelles.
Les réseaux coopératifs concernent de nombreux métiers et Euklead est un exemple de leur application dans le monde du conseil. Il regroupe des cabinets qui ont une vocation commerciale et des cabinets spécialisés dans les compétences métiers (la réduction des coûts, les achats), appelés cabinets d’analystes. « Les développeurs de business s’appuient sur le réseau d’analystes et vice versa », précise Cyril Poméon. Pour rejoindre ce réseau, il faut donc faire valoir soit son talent commercial, soit son expertise métier. Aujourd’hui, les profils commerciaux sont les plus recherchés.