Être coopté quand on n’a pas d’expérience professionnelle, c’est possible

Pas d’expérience, pas de réseau : on a vite fait de se cogner à ce genre d’objection et de croyance quand on débute dans la vie active. Pourtant, aussi neuf soyez-vous sur le marché du travail, vous connaissez des gens qui peuvent attester votre potentiel et vos qualités personnelles et ainsi, rassurer un employeur. Une bonne raison pour leur donner envie de vous coopter, un bon moyen d’avoir accès au marché caché de l’emploi.

 

Et si la cooptation, autre dénomination du recrutement par recommandation, ne jouait jamais mieux son rôle qu’avec les débutants ? Avec ces derniers en effet, les recruteurs sont démunis, comme le pointe Emmanuel Stanislas, fondateur du cabinet de recrutement Clémentine : « Où voulez-vous qu’un recruteur trouve quelqu’un qui n’a jamais travaillé ? Et que peut-il dire des réalisations de quelqu’un qui n’a pas d’expérience ? » Un candidat expérimenté peut s’appuyer sur ses réalisations pour marquer des points, sur son réseau pour avoir un pied dans le marché caché de l’emploi, sur sa visibilité pour être rapidement repéré, un jeune entrant, non, la cooptation est d’autant plus faite pour lui.

 

Ceux qui vous connaissent sont mieux placés que les recruteurs pour parler de vous

 

Ce jeune entrant, c’est vous, que des gens, tels des « sponsors » ou des « parrains », seront disposés à aider s’ils vous ont remarqué. Ne négligez donc ni la période scolaire ni les stages, pas suffisamment valorisés en matière d’insertion professionnelle, pour établir des contacts, ce sont des cadres propices aux rencontres qui peuvent déboucher sur des recommandations.

 

« Les intervenants extérieurs des écoles et universités sont issus du monde de l’entreprise, pensez à créer des liens de qualité avec eux. La personne qui vous coopte peut aussi être quelqu’un de votre génération, qui vous a vu vous comporter et évoluer dans le contexte scolaire et en dehors, ou quelqu’un qui vous a connu en stage, ou encore, un proche, parent ou ami » », poursuit notre interlocuteur.

 

Ces personnes vous ayant vu « à la tâche », dans un certain cadre, pousseront d’autant mieux votre candidature en parlant de votre potentiel, de vos compétences mais aussi de vos qualités personnelles : fiabilité par exemple, ponctualité, esprit d’équipe, etc.

 

Coopté, vous êtes un candidat rassurant et mieux informé

 

Recommander quelqu’un est engageant : qui attesterait le sérieux et la motivation d’une personne dont il doute, au risque de ternir sa propre réputation ? « Non seulement on ne va pas recommander quelqu’un en qui on n’a pas confiance, mais en plus, on se mouille pour faciliter son intégration dans l’entreprise », souligne Emmanuel Stanislas. Il y a de fortes probabilités pour que la personne qui vous coopte vous ait en effet beaucoup parlé, et sans fard, de l’entreprise qui embauche. Pour un « bleu », vous avez un meilleur niveau d’information qu’un candidat issu d’un autre canal de recrutement. « Il y a donc moins de surprises et de malentendus. »

 

C’est toute la différence avec le piston, qui d’un coup de pouce complaisant place des privilégiés à des postes qu’ils ne méritent pas.

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